Les notes qui suivent ne peuvent remplacer la seule source absolue d’information, le Journal Officiel. Nous avons seulement colligé à une date déterminée (novembre 2004) un ensemble de renseignements pratiques assez simples mais soigneusement vérifiés, permettant de répondre aux principales questions que peuvent se poser les étudiants ou certains de nos collègues interrogés sur les carrières et les débouchés en Biophysique.

Quelques généralités

Les disciplines médicales sont divisées en disciplines cliniques, mixtes ou biologiques. La Biophysique est, avec la Biochimie, une discipline “Biologique”. Elle correspond à la 43ème section du Conseil National des Universités (C.N.U.), 1ère sous-section, sous l’appellation officielle « Biophysique et Médecine Nucléaire ». Dans la même section, la 2 ème sous section s’intitule « Radiologie et Imagerie médicale », c’est une discipline mixte.

Une structure (service hospitalier ou laboratoire universitaire) relevant de la Biophysique, discipline biologique, peut comprendre deux types de personnels hospitalo-universitaires:

  • soit non titulaires et temporaires :

Assistants hospitaliers universitaires (A.H.U.),
distincts des postes de chefs de clinique-assistants des disciplines cliniques et mixtes.

  • soit titulaires :
    • Praticiens hospitaliers universitaires (P.H.U.), fonctions exercées à titre temporaire ;
    • Maîtres de conférences des universités – Praticiens hospitaliers (M.C.U.-P.H.), il s’agit de personnels dits de rang B ;
    • Professeurs des universités – Praticiens hospitaliers (P.U.-P.H.), il s’agit de personnels dits de rang A.

Une structure relevant de la Biophysique peut aussi disposer de postes de praticiens hospitaliers (P.H.) à temps plein ou à temps partiel, nous n’en parlerons que très peu, puisque nous nous intéressons surtout ici au versant universitaire de carrières “bi-appartenantes”. Dans quelques cas de plus en plus exceptionnels, il est également possible de voir affectés en Biophysique des titulaires de Faculté des Sciences, mono-appartenants universitaires, qui font carrière avec leur poste dans nos laboratoires. Enfin, toutes les associations sont possibles, et même extrêmement souhaitables, avec les EPST, organismes publics de recherche type INSERM ou CNRS, ce qui entraîne l’hébergement de chercheurs (C.R. Chargés de recherche ou D.R. Directeurs de recherche) voire d’Equipes ou même d’Unités de recherche dans nos laboratoires universitaires.

Enfin, la Biophysique partage avec quelques autres disciplines, biologiques ou mixtes la possibilité d’offrir des carrières de titulaires à des non médecins, sous réserve que leurs fonctions hospitalières ne comportent pas d’actes médicaux. Une thèse est nécessaire dès le niveau A.H.U. (Cf. infra III.I).

Pour ceux qui voudraient approfondir les notions brièvement rapportées ci-dessus, rappelons que les carrières de titulaires hospitalo-universitaires se déroulent sous l’égide de deux lois :

  • loi du 13 juillet 83 appelée Titre I de la fonction publique qui définit les droits et les obligations des agents de l’Etat.
  • loi du 11 janvier 84 appelée Titre II qui définit les dispositions statutaires générales.

On y retrouve les dispositions communes à tous les statuts de fonctionnaires de l’Etat, les obligations, les peines disciplinaires, les possibilités de mise en délégation ou en disponibilité, etc …

Dans le cas des fonctions hospitalo-universitaires, ces lois ont été précisées par :

le décret 84 135 du 24 février 1984 modifié instituant le statut dérogatoire (émoluments hospitaliers et universitaires: article 5), et par ses arrêtés d’application, notamment

  • l’arrêté du 23 mai 1985
  • l’arrêté du 17 septembre 1987
  • l’arrêté du 14 octobre 1987
  • l’arrêté du 18 août 1988
  • l’arrêté du 30 décembre 1992
  • l’arrêté du 26 janvier 1993
  • l’arrêté du 23 juillet 2003,

le tout bien entendu dans l’esprit de l’ordonnance du 30 décembre 1958 créant les C.H.U.

Finalement, c’est le 1 er janvier 1985 qu’est entré en application le nouveau statut des personnels hospitalo-universitaires réformant les textes de 1960, et il n’a subi depuis que les quelques retouches énumérées ci-dessus.